Les Apicomplexes sont des parasites intracellulaires eucaryotes d'une grande importance médicale. En termes de santé publique humaine, les deux Apicomplexes les plus importants sont Plasmodium et particulièrement P. falciparum responsable du paludisme grave et Toxoplasma gondii, dont la primo-infection chez la femme enceinte peut entraîner des conséquences graves pour le fœtus et, chez les personnes immunodéprimées, la réactivation des kystes peut être fatal. Enfin, Theileria est responsable d'un fléau majeur pour le bétail dans les zones tropicales.
La caractéristique commune de ces trois parasites apicomplexes est que l'activation du cycle cellulaire du parasite intracellulaire entraîne des maladies.
Les mécanismes régulant la dynamique de multiplication des parasites semblent communs et sensibles à l'équilibre redox dans les différentes cellules hôtes infectées. Ainsi, de nombreux groupes dont le nôtre ont montré que le stress oxydatif entraînait un ralentissement de la progression du cycle cellulaire (ex. quiescence pour P. falciparum, tachyzoïte en bradyzoïte pour Toxoplasma, perte de virulence pour T. annulata) lié à l'arrêt de la traduction.
Notre projet vise à caractériser l'impact du stress oxydatif sur la régulation du cycle cellulaire chez Apicomplexa.
Nous émettons l'hypothèse que comprendre comment les médicaments antiparasitaires pro-oxydants modifient la régulation du cycle cellulaire pourrait aider à ouvrir de nouvelles voies pour le développement d'interventions thérapeutiques antiparasitaires appropriées.
Parce que la résistance à l'artémisinine fait peser un risque majeur sur le succès de la stratégie d'élimination du paludisme prônée par l'OMS, nous avons choisi de nous concentrer sur la dormance induite par l'artémisinine chez P. falciparum à la fois sur modèle de laboratoire de parasites cultivés et à partir d'isolats de terrain grâce à nos collaborations (Réseau Pasteur, IRD et Centre National de Référence).

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