Ces deux questions différentes du point de vue de leur objectif scientifique conduisent au même problème technique. Contrairement à la fonctionnalisation homogène décrite plus haut, la solution sera ici de réaliser une fonctionnalisation sélective du substrat de culture : de formes et d'aires très définies. Ce sera réalisé par la micro-impression des molécules d'adhérence afin de dessiner des formes telles que des carrés, des lignes droites ou cassées... La micro-impression est mise au point en collaboration avec Fabienne Régnier (équipe de Clotilde Randriamampita) et utilise deux techniques : par "tampon encreur" (Figure 1) et par "deep UV" (Figure 2). La figure 3 illustre deux exemples d'applications de la micro-impression.
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Figure 1 : Micro-impression par "tampon encreur". La molécule d'adhérence est adsorbée sur un bloc d'élastomère présentant les structures à imprimer. Le transfert est ensuite réalisé par simple contact sur le substrat où les cellules seront cultivées.
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Figure 2 : Micro-impression par "deep UV" Après neutralisation de la surface à imprimer par le PLL-g-PEG, un masque où les structures à dessiner sont évidées est placé dessus puis l'ensemble est soumis aux UV. Les UV creusent le PLL-g-PEG pour dévoiler la surface où la molécule d'adhérence pourra alors être adsorbée permettant l'étalement des cellules.
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Figure 3 : Deux applications de la micro-impression. A : des lymphocytes T sont soumises à des lignes de molécules d'adhérence, contraignant leur déplacement. Leur comportement est suivi en microscopie dynamique. B : des fibroblastes sont étalés sur des surfaces permettant l'étalement d'une seule cellule et dont les zones d'adhérence présentent une géométrie particulière (ici X et I, en rouge). Les cellules ont été fixées et marquées par la phalloïdine (actine) et le Hoechst (noyau). |