Une nouvelle équipe à l'Institut Cochin : Biologie quantitative des cellules et des embryons

Clotilde Cadart a rejoint l’Institut Cochin en janvier 2024 pour y créer une équipe intitulée « Biologie quantitative des cellules et des embryons » soutenue par des financements FRM Amorçage Jeune Equipe et ARC Passerelle. Une étudiante, Salomé Collin, la rejoint début février 2024.

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Clotilde Cadart

Clotilde Cadart a effectué son doctorat à l'Institut Curie (Paris, 2013-2018) où elle a développé un nouvel outil pour mesurer le volume des cellules uniques et a étudié les mécanismes de régulation de la taille cellulaire dans les cellules normales et cancéreuses. Pour comprendre pourquoi la régulation de la taille des cellules est importante dans un contexte multicellulaire, elle est partie faire un post-doctorat à l’UC Berkeley (États-Unis, 2018-2023) où elle a développé des approches sur les embryons de xénope. Elle a modifié artificiellement le nombre de copies du génome (ploïdie) des embryons de xénope et a montré que les embryons triploïdes (3 copies du génome) sont constitués de cellules moins nombreuses et plus grandes que les diploïdes (2 copies du génome). Elle a montré que cela entraînait une réduction de la dépense énergétique de l’embryon entier.

Avec son équipe à l'Institut Cochin, Clotilde étudiera le lien entre la ploïdie, la taille des cellules et la dépense énergétique, depuis l’échelle cellulaire jusqu’à l’organisme entier. Comment la dépense énergétique d’un organisme résulte-t-elle des propriétés de ses cellules et organes constitutifs ? De quelle quantité d’énergie un œuf a-t-il besoin pour grandir et devenir un têtard ? Comment une modification pathologique de la dépense énergétique d’un organe affecte-t-elle le métabolisme de l’organisme dans son ensemble ? Ces questions fondamentales constituent à ce jour l’un des défis les plus ouverts et les plus importants de la biologie. Pour commencer à y répondre, le laboratoire de Clotilde développera des approches quantitatives in vitro dans les cellules et in vivo dans les embryons de Xenopus.